Lifting du visage – interview du Dr Montoneri

par | 10 janvier 2022

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Le lifting, utile ou non ?

Q – Grâce à un ensemble de paramètres dont la médecine esthétique, l’utilité du lifting facial est très souvent retardée voire controversée. Qu’en dit le chirurgien esthétique que vous êtes ?

Dr Montoneri – Ces 5 dernières années, les interventions de chirurgie esthétique a connu une progression de 110% et les actes de médecine esthétique de 720% !!! Cela n’a pas de sens d’opposer la médecine esthétique à la chirurgie plastique & esthétique car elles sont complémentaires.

Pour rappel, les 3 signes majeurs du vieillissement du visage sont :

  • l’altération de la peau du visage avec l’apparition des ridules, rides et tâches
  • la fonte et la perte du volume, notamment de l’ovale du visage
  • l’affaissement des structures faciales (muscles)

OUI, la médecine esthétique peut retarder le passage par la case chirurgie esthétique chez certaines patientes et leur éviter, par exemple, une intervention de lifting du visage. En revanche, quand il existe un important relâchement des muscles et des tissus,le lifting devient incontournable car la médecine esthétique, à ce moment précis n’est plus suffisante et ne peut donner le résultat escompté.

Alternatives de médecine esthétique

Q – Lorsqu’une femme vient vous voir, est elle la plupart du temps au courant de toutes les techniques alternatives  existantes ou pas ?

Dr Montoneri – Oui !  dans la majorité des cas, les patientes qui consultent pour un lifting facial pratiquent déjà des injections de botox (toxine botulique) et d’acide hyaluronique, de polyvitamines et qui ne sont plus satisfaites des résultats obtenus. C’est souvent, à ce stade également, que les patientes découvrent les nouvelles techniques de mini-lifting qui ciblent des zones précises du visage, moins invasives, moins douloureuses et surtout moins contraignantes qu’un lifting complet du visage.

Injections et médecine esthétique

Q – Vous parlez de nouvelles techniques de lifting du visage, Qu’elles sont-elles ?

Dr Montoneri: aujourd’hui, de nouveaux challenges s’imposent à la chirurgie esthétique & plastique qui a mis au point des toutes nouvelles techniques innovantes visant à réduire les risques et  les suites opératoires, tout en gardant l’objectif d’un résultat naturel pour le (la) patient(e) !

Il s’agit de corriger l’ovale d’un visage relâché, un cou fripé, des sillons nasogéniens marqués, un regard fatigué et un visage creux.
L’innovation du nouveau lifting consiste à ne plus de tirer la peau vers l’arrière – ce qui donnait un effet figé et trop tendu au visage des patients – mais plutôt de pratiquer

  • d’une part une correction verticale, en remontant les lignes du visage vers le « haut »
  • d’autre part, de corriger l’ensemble du visage par des techniques associées  comme la lipostructure, la correction de la pointe de nez, du menton ou encore des injections de botox ou acide hyaluronique su besoin pour traiter les rides.

Pour la majorité des patientes, en cas de fonte des volumes, je pratique alors un prélèvement de graisse sur le ventre ou ailleurs que je réinjecte afin de sculpter la zone des pommettes et des cernes. Cette technique appelé lipofilling du visage permet de retrouver une bonne mine car le visage est plus rond: effet de rajeunissement garanti !

Cibler le lifting selon les zones du visage

Q – Si la technique du lifting a évolué, est-ce que ça veut dire qu’on agit maintenant par moitié de visage?
Que proposez-vous pour l’ovale du visage ?

Dr Montoneri – Effectivement le visage est fractionné afin d’adapter les techniques les plus appropriées pour obtenir un rajeunissement global. Auparavant le lifting facial impliquait un décollement des tissus, avec une traction arrière très prononcée, ce qui entraînait des suites postopératoires de longue durée, douloureuses et surtout un résultat peu naturel dans certains cas.

Aujourd’hui, les différentes techniques que j’emploie sont adaptées à chaque partie du visage – je m’explique :

  • L’ovale du visage est « reéhaussé » et redessiné afin de restaurer les différentes structures anatomiques (peau, muscles, graisse) de façon à retrouver l’aspect du visage 10 ans auparavant
  • le cou est « défrippé » par le repositionnement du muscle peaussier
  • les pommettes, les joues, les cernes sont lipostructurées avec de la graisse injectée (lipofilling) afin d’obtenir un effet bonne mine
  • Le haut du visage est rajeuni via des injections de botox, la ride du lion est comblée avec de l’acide hyaluronique
  • l’aspect de la peau est amélioré via la technique du laser fractionné

Quel chirurgie pour le regard ?

Et qu’en est-il des yeux ?

Dr Montoneri: Les yeux présentent souvent plusieurs indications, pour vous donner un exemple extrême, je pratique l’ablation de la peau de la paupière supérieure si elle est tombante et la plupart du temps je supprime l’amas de graisse sur la paupière inférieure. Ensuite, je reconstruis le lit de l’œil en injectant de l’acide hyaluronique en plus ou moins grande quantité, dans les cernes et au niveau des pommettes. L’effet est bluffant et permet un rajeunissement d’au moins 10 ans.

Les cicatrices suite à l’opération

Q – Qu’en est-il des cicatrices ?

Dr Montoneri – Les cicatrices se font plus discrètes car aujourd’hui la cicatrice est verticale et vient se cacher dans le sillon derrière l’oreille. Au niveau des tempes, on préserve au maximum l’implantation des cheveux.

Ainsi, les cicatrices sont quasi invisibles quelques mois après l’intervention.

Quel âge pour un lifting ?

Q – Généralement, à partir de quel âge se pratique un lifting ? Quels en sont les signes avant coureur auxquels la médecine esthétique n’a pas ou pas encore de réponse ?

Dr Montoneri – Le vieillissement se traduit par l’apparition de rides, d’une perte de volume  et d’un relâchement de la peau. Ces phénomènes n’est pas lié à l’âge mais à une indication précise de relâchement musculaire et cutané propre au patient: chacun a son propre fonctionnement génétique en fonction de son mode de vie et de sa morphologie. C’est pourquoi certaines patientes pratiquent un mini-liftting à 40 ans et d’autres à 60 ans.

Dans tous les cas et quelque soit l’âge, le signe avant coureur immanquable est celui de constater un relâchement de l’ovale du visage avec un angle cervico-mentonnier ouvert qui devrait être  de 90°. A ce moment précis, seul un mini-lifting peut y remédier !

Informations détaillées sur le lifting

Q – Pouvez-vous préciser les Détails de la procédure, les effets secondaires et le coût?

Dr Montoneri –  La procédure est légère, il s’agit d’une part de  décoller la peau, en avant de l’oreille, dans la limite de 5 cm (Cette limite réduit les risques de nécrose et de paralysie faciale). D’autre part, il s’agit de remettre en tension vers le haut les différentes structures. L’intervention est pratiquée au bloc opératoire, sous anesthésie locale, avec une journée d’hospitalisation.

Les suites opératoires sont courtes et se traduisent par l’apparition de légères ecchymoses pendant quelques jours au niveau de la partie basse du visage qui se camouflent facilement par un foulard.

Une anesthésie à élimination rapide, un traitement anti-douleur et des fils résorbables améliorent également le confort postopératoire.

Le tarif du mini lift se situe autour de 3 900 euros, aussi on peut associer des procédures complémentaires comme la lipostructure, l’ablation des poches sous les yeux et la blépharoplastie, chirurgie esthétique des paupières.

Durée du résultat d’un lifting

Q – Combien de temps dure l’effet lifting? Y a t il des façons de le prolonger?

Dr Montoneri – Le lifting n’ a pas de durée limitée dans le temps, il ne stoppe pas le vieillissement mais son effet est définitif.
Il faut comprendre que le lifting permet de rajeunir de 10, voire 15 ans. Ce qui veut dire que la patiente continue de vieillir, mais avec un décalage de 10 ans dans le passé.

Renouveler un lifting, est-ce possible ?

Q – Peut-on pratiquer plusieurs lifting ?

Dr Montoneri: Oui, une patiente qui en aura l’indication à 45 ans peut pratiquer un mini-lifting du bas du visage et comme le processus de vieillissement continue, il est possible d’intervenir 15 à 20 ans après. La patiente à 65 ans en paraîtra 50. L’effet en sera d’ailleurs moins marquant pour les regards extérieurs.

Lifting et médecine esthétique ?

Q – Un lifting signifie-t-il qu’on n’a plus besoin de médecine esthétique après ?

Dr Montoneri – Non, la médecine et la chirurgie esthétiques sont complémentaires. Pour imager les choses et mieux les comprendre, on peut comparer le lifting aux murs d’une maison et la médecine esthétique à la peinture. Si les murs s’écroulent et ne sont pas sains, la peinture n’accrochera pas et inversement si la peinture, les enduits ne sont pas entretenus, les murs se dégraderont plus vite !!

La médecine et la chirurgie sont donc bien complémentaires et ne peuvent se substituer l’une à l’autre, car elles ne traitent pas les mêmes indications.

Innovation et lifting

Q – Quelles sont les Nouveautés et innovations dans le domaine ?

Dr Montoneri – Je dirais que la nouveauté majeure est de proposer un mini-lifting qui comporte moins de contraintes et apportent des résultats très naturels. Ce qui entraîne une demande croissante de patientes de plus en plus jeunes, c’est à dire à partir de 35/40 ans. Ces patientes ont compris qu’il fallait agir chirurgicalement dès les premiers signes de relâchement par des petits gestes opératoires dont les suites sont courtes avec une désocialisation de seulement quelques jours.

Aussi, j’ai noté ces 2 dernières années une demande plus importante de la part des hommes pour le lifting, souvent soucieux de leur apparence pour raisons professionnelles et qui s’orientent plus radicalement vers la chirurgie.

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